Webinaire "Femmes transplantées : défis, réussites et parcours de vie"
Jeudi 17 avril 2025 - 17h30/19h
Trans-Forme organise un webinaire qui permettra d'aborder avec des femmes transplantées et leurs proches le cas échéant, auprès des infirmier(e)s et des médecins transplanteurs, des thématiques essentielles telles que la maternité, la contraception, le regard des autres sur soi, ou encore l’activité physique après une transplantation. Nous aurons la chance d'accueillir des spécialistes du domaine, qui partageront leur expertise et répondront aux questions.
Petit tour d’horizon des problèmes susceptibles d’être rencontrés :
Le traitement et ses effets
La première année post-greffe est chargée : les consultations sont fréquentes et le traitement lourd. Certains médicaments anti-rejet peuvent provoquer des changements physiques susceptibles de s’atténuer dans le temps avec l’administration du traitement en plus faible quantité.
- Pilosité : des poils peuvent pousser sur le visage, les bras et les jambes.Le centre greffeur peut aider à limiter les effets, en prescrivant épilation, coloration, ou consultation dermatologique.
- Perte de cheveux
- Hypertrophie des gencives
- Prise de poids, gonflement du visage : les corticoïdes (cortisone) entrainent une rétention d’eau donc une prise de poids. Un changement de régime s’impose alors.
- Diminution de la masse musculaire et fragilisation des os. Une activité physique, voire sportive est nécessaire.
- Problèmes dermatologiques : acné, aphtes, …
- Tremblements, hypertension artérielle, …
Sexualité
Entre la fatigue, les douleurs, les angoisses, la crainte de l’échec de la greffe, les incertitudes sur l’avenir personnel et familial, l’image de soi mise à mal par la prise de poids ou les cicatrices, … la femme peut connaître des troubles sexuels. Les médicaments ne résoudront pas à eux seuls ces difficultés.
Les vraies solutions passent par le dialogue, dans le couple surtout, mais aussi dans le cadre d’une consultation spécialisée. Un trouble sexuel résulte volontiers de l’association de plusieurs facteurs : anatomiques, physiologiques, biologiques, médicaux mais aussi psychologiques et relationnels. Par ailleurs, la prise en charge doit tenir compte des paramètres de la sexualité antérieure, celle qui existait avant la maladie.
Contraception
Après une greffe, les cycles menstruels retrouvent leur régularité en moins d’un an chez la plupart des femmes. Si une grossesse n’est pas souhaitée, une contraception efficace est recommandée.
La pilule classique, qui associe estrogène et progestatif, peut être utilisée sauf en cas de problème artériel ou veineux préalable important, ou chez la femme de plus de 35 ans qui fume beaucoup. Par ailleurs, elle peut modifier les concentrations circulantes de certains immunosuppresseurs. Les patchs (à coller sur la peau) et les anneaux (à introduire dans le vagin), sont également des oestro-progestatifs. La contraception à base de progestatifs semble la mieux adaptée. Celle-ci peut se faire par pilule, à prendre chaque jour sans aucune interruption, ou grâce à un implant, posé sous la peau du bras pour une durée de 3 ans au maximum, renouvelable. Les stérilets ou dispositifs intra utérins (DIU) peuvent être utilisés mais font courir un plus grand risque d’infection à cause de l’immunosuppression.
Grossesse / maternité
Entre la transplantation et la conception, un délai de 1 à 2 ans est préconisé. C’est le médecin qui suit la femme transplantée en consultation post greffe qui donnera le feu vert, et avant toute décision, expliquera les éventuels risques d’une grossesse tant pour la patiente que pour l’enfant. Dans tous les cas, une excellente coopération est indispensable entre l’équipe de transplantation, et celle de gynécologie-obstétrique.
La fréquence des césariennes est plus importante qu’habituellement. Les bébés sont prématurés dans près de la moitié des cas et peuvent être de petit poids. L’allaitement est déconseillé car les médicaments anti-rejet passent dans le lait maternel.
Le traitement anti-rejet
Les immunosuppresseurs traversent le placenta. Certains d’entre eux peuvent nuire au développement du fœtus, il est toujours nécessaire d’adapter le traitement avant la conception. Par ailleurs, la prise de poids et l’augmentation du volume de sang pendant la grossesse peuvent modifier l’efficacité des immunosuppresseurs et conduire à une hausse de leur exposition.
Le traitement immunosuppresseur doit encore être réajusté après l’accouchement. Si la fonction rénale post transplantation est bonne, et que le traitement anti-rejet est bien adapté et pris, la grossesse n’a pas d’impact sur le greffon ni, à plus long terme, sur la santé de la mère.
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